Si on vous dit « spaghetti et chamallow », vous pensez à quoi? A une recette de cuisine loufoque et au goût certainement douteux? Aux pensionnaires trop mignons du poney-club que vous fréquentez? A un duo de chanteurs au nom prometteur qui va révolutionner la musique française?
Rien de tout ça pour les élèves de 4eA. Pour ces 25 élèves, « spaghetti et chamallow » sont les deux ingrédients auxquels ils se sont confrontés pendant quelques minutes lors de leur matinée de rentrée scolaire 2019 au collège Max Dussuchal. Leur professeure principale, Mme Galiay, leur avait concocté une reprise quelque peu originale : le défi « spaghetti-chamallow ». La consigne était simple : chaque groupe de quatre élèves disposait de dix spaghetti crus (et bio bien évidemment), de cinq chamallow (non bio mais pleins d’ingrédients sûrement très bons pour le corps, quoique…), d’un mètre de ruban adhésif et d’un mètre de ficelle. Le but : construire en 18 minutes la structure la plus haute possible. Libre à eux d’utiliser le matériel comme ils le souhaitaient.
Et c’est à partir de ce moment que ça devient drôle. A chaque groupe sa stratégie. Certains foncent tête baissée et assemblent les spaghetti les uns derrière les autres en utilisant les chamallow comme liants. L’idée semble bonne, mais une fois placé à la verticale, les lois de la gravité ont tôt fait de faire ployer l’édifice qui se retrouve à culminer à une hauteur assez médiocre. Dans d’autres groupes les élèves se donnent le temps de la réflexion, élaborent ensemble un plan de réalisation, se parlent et s’écoutent. Et on voit dans ce cas les constructions s’édifier et tenir bon! Chamallow, spaghetti, ruban adhésif et ficelle s’assemblent en une harmonieuse construction dressée vers le haut. Record de hauteur : 62 cm, conquis par le groupe de Laeticia, Livia, Kyllian G. et Maëlle. L’édifice de Zina, Justine, Wadir et Kyllian C., avec ses 59 cm, obtient une belle deuxième place. Les autres constructions ont du mal à dépasser les 30 cm… Sauf si, comme Abygaëlle, Chloé, Océane P. et Mathieu, on échafaude sa tour avec des règles et des stylos. Mais là ce n’est pas réglementaire alors c’est la disqualification!
Cette animation n’avait pas qu’un but ludique. L’objectif n’était pas d’occuper les élèves en leur faisant faire des Mécano biodégradables. L’idée était de leur faire prendre conscience des bonnes pratiques à mettre en œuvre lors d’un travail d’équipe. A l’issue de leur construction, ils ont alors réfléchi aux obstacles qu’ils avaient rencontrés et à ce qui leur avait permis de réussir. Cela a permis de dégager ensemble les éléments à respecter pour qu’un travail de groupe soit efficace : une bonne répartition des rôles, un respect de la parole et des idées de chacun, une planification temporelle judicieuse, une bonne appréhension et un respect du matériel…
Au final, les élèves sont donc tous sorti-e-s gagnant-e-s de ce défi et ont donc été récompensé-e-s par … des chamallows évidemment!
